Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

y'a pas d'mal à s'faire du bien - Page 5

  • Un dîner dans le quartier d'Obuda

    Le soir, nous nous faisons jeter du Poco Loco. Décidément, il semble que nous soyons condamnés à ne jamais manger dans ce restaurant, à quelques encablures de l'hôtel, où nous bénéficions d'une réduction de 10 %. Le premier soir de notre arrivée tardive, il était déjà fermé, ce soir, il abrite une soirée privée.
    RLB propose d'aller manger dans le quartier d'Obuda.
    Sur le chemin, Oh! m'attrape par le bras et m'entraîne dans une rue perpendiculaire au Danube, devant un immeuble lugubre donnant sur un petit square. Il est ému de revenir devant cet immeuble où il a vécu pendant 4 années. Il le racontait ici.
    Nous continuons dans les rues larges et sombres. Ce n'est franchement pas animé, bien que RLB nous assure qu'on va trouver pleins de restaurants un peu plus loin. Yo et moi le charrions "Oh, chouette, encore une pharmacie!"
    Nous arrivons bientôt sur une place un peu plus animée et bordée de restaurants. Un joli endroit au charme un peu désuet, atmosphère renforcée par les rues pavées, les maisons colorées, les églises baroques et les lampadaires.
    Nous entrons au Leroy Café, une adresse branchouille.

    leroy_obuda.jpg

    Le cadre est design, la déco contemporaine, les lustres splendides et les fauteuils en velours noir merveilleusement moelleux. Nous commandons des soupes, je choisis une gulyàs (qui se prononce gouillache).
    La gulyàs hongroise est une soupe et le ragoût au paprika que nous appelons goulasch en France est un pörkÖlt. Ma gulyàs est à peine mangeable, très salée. C'est la deuxième fois que je mange une soupe hongroise et elles sont toutes trop salées. RLB confirme que l'hypertension frappe beaucoup de Hongrois qui consomment beaucoup trop de sel. Lui-même trouvait la nourriture française trop fade et aujourd'hui, il n'arrive plus à manger aussi salé.
    A une table voisine, je remarque un très bel homme, aux cheveux poivre et sel et pourtant jeune, qui fume un cigare et boit un verre de vin. Il est d'une sensualité folle et j'ai du mal à cesser de le fixer. Certains Hongrois ont un visage taillé au couteau qui leur confère quelque chose de mystérieux. Si je pouvais le croiser aux bains, celui-là ...

    Leroy Café (suivre lien)

    1036 Budapest, Bécsi ut 63.

  • Budapest, les bains, encore et tous les jours

    Hier matin, vers 11h, nous pénétrons dans les bains Gellért, récemment rénovés.

    Pour moins de deux heures, l'entrée coûte 3000 forint (12 € environ). Ce n'est pas cher pour nous mais ça l'est pour les Hongrois, le SMIC étant à moins de 500 € ici. C'est la raison pour laquelle de nombreux Hongrois se munissent d'ordonnances médicales leur autorisant un accès gratuit.

    Dès l'entrée, l'architecture Art Nouveau est majestueuse. Au plafond, des rosaces, dans le hall, des colonnes torsadées, des statues de femmes nues, des incrustations de céramique. Yo et moi empruntons un long couloir qui longe, en contrebas, les bassins. A travers des hublots, nous apercevons des pieds, et des corps qui flottent. C'est assez surréaliste.

    Nous nous séparons le temps des vestiaires où je me perds, bien sûr, et nous retrouvons dans une salle immense.

    Gelléert.jpg

    Nous plongeons dans un premier bassin, waouh, c'est froid, nous ressortons en hâte et en choisissons un autre, bien plus peuplé (et plus chaud). Nous y restons un long moment à discuter de la chance des Hongrois d'avoir la possibilité de se détendre dans des endroits aussi beaux. L'Allemagne aussi possède une tradition thermale. Je me souviens des bains à Stuttgart et de ma visite des thermes de Baden-Baden.

    Quel dommage que de tels endroits n'existent pas en France, ou soient en tout cas reservé à des classes sociales aisées. Nous avons pourtant, nous aussi, eu des thermes romains. Pourquoi avons-nous perdu, en France, le culte du bien-être ? Poids de la religion judéo-chrétienne, qui culpabilise le plaisir ? Pourtant, les Hongrois sont catholiques à 80 %.
    Peu après, nous perdons un peu de temps à chercher le sauna. Il n'est pas mixte et nous convenons de nous retrouver dans le même bassin vingt minutes plus tard. Je pénètre dans une autre grande salle, il y a des femmes nues, d'autres habillées. Peu d'étrangères, à première vue. Je reste quelques minutes dans le sauna, puis me plonge dans un bassin à 36 degrés, un autre à 38. Deux degrés seulement mais quelle différence dans le ressenti de la chaleur !
    Yo m'attend déjà dans le bassin. Nous offrons nos épaules et notre dos à des cascades chaudes et délassantes.
    Lorsque nous ressortons un peu plus tard dans le froid mordant de la ville, nous rejoignons, en tramway, RLB dans les faubourgs de Budapest, pour un déjeuner avec ... Tom Hanks ! Mais ce sera le sujet de mon prochain billet ...

  • Budapest, le quartier du château et les bains Széchenyi

    Budapest, hier, 22h30. Le taxi enjambe le Danube et nous dépose à l'hôtel, côté Buda. L'arrivée de nuit, les rues pavées traversées par le liséré argenté des lignes de tramway me rappellent les rues du vieil Istanbul.

    On pose les valises, il faut trouver un endroit où manger avant que tout soit fermé. Ce sera un fast-food turc traversé de courants d'air, où nous finissons les plats. Sur le chemin du retour, nous stoppons dans un café pour une boisson chaude et revigorante. Le froid est sec et mordant. Je suis avec 2 fumeurs et pourtant, nous marquons tous un moment de surprise en prenant place dans la salle enfumée. Le paquet coûte deux fois moins cher ici, et les Hongrois sont de gros fumeurs.

    A une table voisine, un couple passionné se roule des pelles voraces. Mon ami RLB confirme : les Hongrois sont peu pudiques et les scènes de baisers en public sont courantes.

    Ce matin, il est 9h20 lorsque j'ouvre la porte de la chambre pour découvrir, en contrebas, la piscine extérieure de 50 mètres déjà fort peuplée. J'avale un café, quelques rondelles de salami et, armée de courage, suis mon pote sur les dalles de pierre. Se balader en maillot de bain par zéro degré (enfin, j'ai un peu couru quand même pour me jeter à l'eau, j'avoue) est un petit exploit. L'eau paraît bien chaude, en comparaison.

    piscine hotel.jpg

    Quand je remonte dans la salle à manger après quelques longueurs, un méchant coup de barre me frappe. Je n'ai qu'une envie : me remettre sous la couette mais ce n'est pas le programme.

    Après le petit-déjeuner, nous longeons le Danube pour monter dans le quartier du château. Les façades des maisons sont colorées de teintes pastels, les rues pavées, je retrouve l'architecture praguoise. RLB nous montre la plus vieille maison de Budapest. La lumière est magnifique, le soleil radieux et le ciel bleu. Il paraît que ça va durer toute la semaine.

    Plus loin, nous bifurquons à gauche et découvrons une superbe église aux tuiles colorées et vernies : l'église Saint Matthias, quelque peu défigurée par une rénovation. De là, un panorama grandiose sur la ville.

    Parlement.jpg

    En face de nous, le Parlement et en contrebas, le pont des Chaînes, le plus vieux pont de Budapest construit par le comte Széchenyi (qui a également donné son nom aux célèbres bains).

    Le pont Széchenyi et le Parlement.jpg

    Nous empruntons ce pont pour rejoindre Pest, passons devant la fameuse pâtisserie Gerbeaud et débouchons sur la place Vorosmarty où des gens sont attablés sur des bancs en bois. Nous louchons sur des jarrets et saucisses dodus en train de griller en plein air mais RLB ne veut pas manger dehors par ce froid et nous descendons dans le métro.

    Place Vorosmarty.JPG

    Le métro de Budapest est le plus vieux métro continental et le deuxième métro européen après celui de Londres. Il est beau et spacieux avec ses poutrelles métalliques vertes et ses portes en bois.

     

     

    le métro.jpg

    Nous descendons à Opera et marchons sur l'avenue Andrassy où se succèdent les boutiques branchées. Nous déjeunons de soupes hongroises dans un restaurant.

    Nous reprenons le métro pour rejoindre les fameux bains Széchenyi. Je suis toute excitée d'entrer dans ce lieu mythique. Les garçons m'abandonnent et je mets un peu de temps à les rejoindre à l'extérieur. A travers les épaisses volutes de vapeur, j'ai du mal à distinguer leur silhouette. Ils me font signe. Quel pied d'entrer dans l'eau chaude à souhait après une journée à crapahuter dans les rues de Budapest !

    bains 3.jpg

    Après quelques instants de délassement, O. m'entraîne pour un parcours de santé. Nous faisons quelques pas sur le sol glacé (on s'habitue vite en fait) et pénétrons dans une salle exiguë, toute en longueur et en bois blond où des dizaines de corps se pressent : le sauna. Nous y restons quelques minutes puis nous frottons le corps de galettes de glace que distribue une étrange machine, avant de nous immerger dans un bassin d'eau glacée. Ensuite nous nous plongeons dans divers bassins, un à 28 degrés, un autre à 35, puis un petit tour très rigolo dans un bassin à courant qui nous fait tourner à toute vitesse. Après 2 heures de bonheur, nous ressortons, tous épuisés, vannés même.

    Une heure plus tard, la maman de RLB dépose devant nous du riz et des tranches de carpe panée, un plat de fête et plus particulièrement de Noël. Elle nous honore. Il est tard lorsqu'après plusieurs connexions en bus, nous rentrons nous écrouler à l'hôtel.

    Je vais me coucher, demain une autre journée, toute aussi remplie, nous attend !

     

  • Un resto (ça faisait longtemps !)

    Au hasard de mes missions, je découvre des villes et des quartiers. Et des restaurants, bien sûr, pour mon plus grand plaisir d’épicurienne.

    Cette semaine, je suis restée à Paris, du côté de Port-Royal. Hôpital en face, hôpital à gauche, et pour compléter le tableau, moi je suis chez les médecins. J’avais déconné avec les copains et copines « Je vais chez les docteurs, y’aura peut-être George (Clooney) ». Tu parles. Que des vieux. Sympas, certes, mais vieux.

    N’empêche que je prends mes déjeuners dans une brasserie dont j’ai envie de vous parler. Il s’agit de l’Harmony Café, qui fait l’angle du boulevard Port Royal et de la rue du faubourg Saint-Jacques.

    De l’extérieur, ça ressemble à une brasserie parisienne d’origine auvergnate lambda. L’ardoise vante avec fierté ses viandes de l’Aubrac, ses frites fraîches maison, sa charcuterie aveyronnaise et ses tartines de pain Poilâne. Quand on y entre, on est tout de suite accueilli avec chaleur par l’un des serveurs.

    Mon collègue s’est lové contre le radiateur et a choisi une formule entrée + plat (du jour) à 12€50. Il  a poussé des soupirs de bien-être en tartinant la terrine maison (m’en a même pas proposé, l’enfoiré !) jusqu’à ce qu’on m’apporte une entrecôte tendre comme du beurre accompagnée de son bol de frites maison à tomber par terre, dans une jolie vaisselle blanche en forme de gouttes. De saison, quoi ... (Pap’s, je suis contrite, elles étaient super bonnes, leurs frites et je t’ai fait une infidélité, sur ce coup-là)

    Côté service, rien à redire. Parfait du début à la fin. La promesse d'un "accueil cordial et convivial" est tenue. 

    Lorsque mon collègue s'est absenté pour aller s'intoxiquer en terrasse, j'ai plongé dans un des livres gracieusement mis à la disposition de la clientèle et je serais bien restée là, à lire "Les auvergnats de Paris" de Marc Tardieu (sur ma liste "à lire"). Au moment de payer, la patronne nous propose des cartes de fidélité, c'est bien la première fois que je vois ça dans un restaurant ! 15 repas achetés, 1 offert ! On peut aussi réserver la salle du restaurant pour des évènements le samedi après-midi, ou encore commander un aligot saucisse (pour 8 personnes minimum).

    De retour chez les toubibs, lorsqu'on nous demande où nous avons déjeuné, l'un d'eux s'étonne "Ah bon, c'est bien ? Nous y sommes allés plusieurs fois, il y a un moment, c'était vraiment pas terrible, on y est jamais retournés".

    Ce midi, nous y sommes retournés, nous, et là encore, un sans faute. Son émincé de volaille était moelleux, mon couscous très correct et les portions parfaites, ni trop ni trop peu. Lorsque nous avons complimenté la patronne, lui disant que les médecins n'avaient pas eu le même ressenti, elle a reconnu qu'à ses débuts, elle avait eu des problèmes de personnel. Comme quoi, dans ce métier, une mauvaise première fois est souvent la dernière ...  Du coup, elle nous a glissé "Je vais vous faire goûter quelque chose" et est revenue avec une bouteille de Perrier. "C'est mon papa qui la fait, c'est de la prune aveyronnaise", a-t-elle chuchoté.

    Inutile de vous dire que l'après-midi, on a pété le feu ...

    L'Harmony Café, du lundi au samedi, au 117 boulevard de Port-Royal (angle rue du fbg Saint-Jacques) 01.43.29.01.02

    Et puis, à quelques rues et un arrondissement de là, y'a aussi mon restaurant éthiopien préféré : Entoto !

  • Du bon reggae roots qui réchauffe, c'est Fundé !

    Depuis que les Starloozes se sont séparés (à mon plus grand regret, snif!) je n’ai plus de petits concerts festifs aux accents afro reggae à me mettre sous la dent pour réchauffer ma jungle urbaine. Alors, hier soir, je suis allée pour la deuxième fois danser sur le son de Fundé, un group français de reggae roots.

    Faut pas le répéter, mais l’un des zikos est le fils d’un ami. En plus, il porte le même prénom que le fils de mon prof de français que je smackais quand j’étais en 6ème, à l'époque où je kiffais les petits blonds aux yeux bleus.  

    C’était sur une jonque chinoise amarrée face à la Bibliothèque F. Mitterrand, l’ancienne Guinguette Pirate rebaptisée La Dame de Canton. Dehors il faisait 4 degrés mais à l’intérieur quelle chaleur ! Et je ne parle pas seulement du charmant jeune homme qui ne m’a pas lâchée de la soirée …

    Fundé, donc, ce sont des rastas avec des dreads jusqu’aux fesses ou presque, c’est du bon reggae roots, enfin pour ceux qui aiment le reggae, comme moi. Fundé fait partie d'une compilation qui rassemble plusieurs groupes de reggae français, "Reggae d'ici : la relève". Et puis, ce que j'aime dans les concerts reggae, c’est qu'il y a toujours une bonne ambiance, et désormais sans effluves de techi. Enfin, c’est pas ce qui me gênait le plus, j’ai toujours aimé cette odeur.

    Hier soir, en chaloupant sur les cuivres de Fundé, j’ai pensé à un petit jeunot fan de reggae. Oui, toi le petit provençal, ramène ton cul à Paname vite fait, que je te sorte un peu. Tu vas voir qu’il n’y a pas que des bouches en cul de poule ici ;) Elle va t’en remontrer, la vieille !

    En attendant, vous pouvez écouter Fundé ici et puis aussi. Et consulter la programmation de la Dame de Canton, moi j’ai repéré d’autres concerts de reggae, mais aussi du jazz manouche, de l’afro-beat et du trip-hop.

    Qui a dit qu’on allait se les geler, cet hiver ?